Un dimanche chargé !

Bonjour tout le monde !

Bon alors il y en a des choses à dire, mais je vais résumer, ou du moins essayer !

Commençons par les nouvelles qui font chier :

Mon pc portable est mort. L’écran déconnait trop, j’en étais arrivais au point qu’il fallait que je tapote sur le côté jusqu’à ce que l’image apparaisse. Je l’ai démonté dimanche, et j’ai découvert que la charnière était explosé, d’où l’écran HS. Aujourd’hui l’écran marche à peu près (toujours quand je tapote, mais la charnière est bel et bien foutue : Je ne peux même plus le fermer. Je ne comptais pas du tout en racheter un maintenant, ça fait beaucoup chier !!

Sinon…

Samedi

Rien de spécial, on travaillait. Le soir on était invité chez notre voisin du 6^e pour une petite soirée, mais on était encore à la piscine sous la mousson dans le noir à 20h, et ils n’avaient pas été faire les courses, donc ça sentait beaucoup la soirée de daub… On a appelé Pramod et Praveen, qui sont venu manger une pizza avec une bière, et on leur a fait des crêpes en dessert pour tester… Ils ne sont pas de grands fans, ce qui chagrine plutôt Antoine, puisque ce gros malade a quand même l’idée bien ancré dans la tête d’ouvrir un petit bouiboui de crêpes en bord de route (c’est très sérieux, ce fou recherche le meilleur endroit pour l’instant !!). On ne s’est pas couché tard, vers 1h30, fatigué de la semaine et de la journée de boulot… Oui, parfaitement, le samedi compte triple dans nos cerveaux français car ça fait ch*** de travailler ce jour-là ! ^^

Dimanche

On s’est levé vers 10h, réveillé par le gars qui venait faire le ménage. On a rangé un peu tout (j’ai commencé à rassembler mes affaires, snif !) pendant qu’il frottait partout. Mon colloc l’estomac à pattes a déjeuné puis on est allé se baigner une bonne heure. Abdos et vingt longueurs au programme. Pour garder ce rythme sain du dimanche, en rentrant je nous ai préparé une petite poêlé de légumes aromatisé aux épices, avec quelques nuggets.

Vers 16, on a décidé de bouger vers Atta Market. J’ai tenté un autre chemin pour rejoindre l’express way, mais ce n’était pas plus court. Il faisait trèèèèèèès chaud au dessus du bitume, si bien qu’en 20 minutes de marche on était déjà bien en sueur ! Ne demandez pas les photos pour ce qui va suivre, puisqu’on n’avait pas d’appareil !

On a fait du stop et un gros camion s’est arrêté… Tu te rappelles papa, c’est eux les plus sympas ! On a grimpé dans la beine à l’arrière et parcouru tout l’autoroute comme ça. Ca faisait trop du bien le vent avec ce soleil qui tapait ! Les indiens qui nous doublait en voiture hallucinait de voir deux blancs là-dedans… Ce type de transport est habituellement réservé aux pauvres ou aux travailleurs. 1^er stop en Inde pour Antoine, et moi j’adore de plus en plus ce type de déplacement, gratuits qui plus est…

30km plus loin, on saute du camion et j’ai hélé un rickshaw. 60 Rs pour aller jusqu’à Atta. On se fait arnaquer, mais bon ça représente moins d’un euro… Le rickshaw étant déjà plein, on est monté à l’avant. Vous auriez vu le pauvre petit chauffeur coincé entre deux gros français, c’était rigolo !

Arrivés sur place : Direction Atta Market. Et là première image choquante pour Antoine. Une femme faisait la manche en pleurant, avec à côté d’elle son petit garçon en larmes aussi qui gémissait, et pour cause : Il avait une oreille arrachée avec un bandage dégoulinant de sang, et des centaines des mouches qui le grignotaient… Bref, vous voyez le tableau… Ca a pas mal retourné Antoine, mais bon c’est malheureusement quelque chose d’assez commun dans ces quartiers. On a fait un tour dans les petits magasins au milieu de ces ruelles bondées, et bu un jus de fruits pressés frais pour se rafraîchir un peu.

Le plus paradoxal, c’est qu’une heure plus tard, on a été au « Great India Place », le plus grand centre commercial d’Inde flambant neuf, à 200m à peine d’Atta Market. Deux mondes collés et si différents… Antoine a acheté des enceintes et au moment où je lui demandais s’il voulait manger avant de partir et qu’il me répondait par la négative, prétextant qu’il était 18h30, il me dit : “Tu vois ce que je vois ??“

Etait-ce un mirage ? Rêvions-nous ?? Non, c’était la réalité !! C’était bien en steak en photo à l’entrée d’un restaurant !!! Ok, fooooonnnnnnceee !!!

En fait on s’est fait avoir, c’était de l’agneau ou du porc, mais on ça nous allait largement !!! Alors on a commandé un hamburger avec un steak d’agneau et du bacon. Moi qui n’aime pas l’agneau, bizarrement je l’ai mangé sans rechigner !! ^^ Les hamburgers était énormes avec des produits frais, c’était nickel. Les serveurs ne nous lâchaient plus et voulaient tout savoir de notre vie, mais ça partait d’une bonne intention donc nous sommes resté bien urbains !

On est reparti vers 20h30, et là on a bien rigolé, puisque j’ai expliqué comment parlé au rickshaw à Antoine, donc je lui ai prédis ce qui se passerait :

- D’abord tu vas en voir un et tu dis « Greater Noida… Kitne ? », Qui veut dire « Bonjour cher monsieur le chauffeur, combien cela nous couterait-il pour que tu nous emmène à Greater Noida à bord de ton charmant véhicule communément appelé Auto Rickshaw ? » (oui, c’est plus court en hindi !).

- Et là le gars devrait te répondre « tine cien », qui signifie « Cela te couterait 300 Rs, et si tu crois que je suis en train de t’enc***, tu as parfaitement raison, puisque c’est le double du prix normal, mais permet moi d’être tenter à la vue de ta face de rat tout blanche… »

- Donc là tu fais ta mine la plus étonnée du monde et tu sorts « ne, ne, ne, one fifty ! », qui signifie : « Oui je vois bien que tu me prends pour un demeuré, mais je suis un vieux de la vieille ici, donc on ne me la fait pas à l’envers… Donc serais-tu satisfait avec la moitié de ce du, soit 150 Rs ? »

- Et si c’est un vrai, il te répondra « tiké, tiké » avec ce merveilleux coup de tête qui veut dire ok.

Et le plus drôle, c’est qu’il a mis ça en pratique, et que c’est exactement ce qui s’est passé, mot pour mot, avec les même prix et tout ! On était pétés de rire. Le mec a tenté de renégocier, mais j’ai fait style de me barrer du rickshaw, donc il a dit encore une fois « tiké » et a démarré.

Comme d’habitude, Antoine a dormi dans le rickshaw, et j’ai discuté un peu avec le chauffeur. C’est pas facile car même si je comprends de mieux en mieux l’hindi, mais je ne le parle pas ou très peu, donc je répondais en anglais-hindi.

Voilà, désolé pour la longueur sans de vraies photos, mais on a fait les boulets sur ce coup car il y en avait des choses à voir !!

Gros bizoos

Soirée Expats... Awesome !

Bonjour à tous,

Comment ça va ? Ca sent l’été en France et ailleurs ? Bon ok, peut être pas en Australie ou en Nouvelle-Zélande Polo et Coucoune…

Aujourd’hui je vais vous raconté la soirée que l’on a fait avec mon colloc Antoine jeudi soir dernier… C’était legen… Wait for it… DARY! (Spécial fan de How I met your mother). C’était énorme.

Toujours en quête de soirées où passer du bon temps, on s’est dit qu’il fallait qu’on accélère le rythme. Après avoir pris contact avec un expat français dont il avait les coordonnées, Antoine a eu l’info que les français se rejoignaient 9 fois sur 10 dans un bar nommé “Urban Pind“ tous les jeudis soirs. Ok pas de soucis, on est parti !!

On s’arrange avec Reina pour le taxi, et on file se laver et manger une pizza vite fait en sortant du boulot. A 19h30, nous voici fin prêts pour une bonne soirée. Après le fiasco de la soirée précédente (soi-disant une soirée expats, mais il n’y avait personne), je préférais voir avant de sauter de joie.

Le taxi n’étant pas très au courant des routes à emprunter, j’avais marqué l’adresse en anglais ET en hindi, au cas où. Ca marchait bien, jusqu’à ce qu’il se plante et se perde encore ! Je crois que je vais me reconvertir en taxi à Delhi, car j’avais trouvé où il fallait aller… 2h plus tard, nous voici devant l’entrée du bar. Des videurs partout, des serveuses brandissant un message plutôt inquiétant au départ : “No alcohol served for under-25-year-old people“. Oups, fait chier. On donne nos noms et numéros de téléphone à l’entrée puisque on n’avait pas réservé (on a bien fait de venir tôt), et on entre. Le bar est très classe :

On nous a tamponnés deux fois le poignet, et on tombe sur le caissier. Il nous annonce 750 Rs pour un open bar de 20h à minuit, réservé aux expats. Allons-y !! Personne ne nous demande notre âge, ce qui tombe plutôt bien ! En même temps, on a rencontré une française de 20 ans plus tard, donc bon…! On croise un premier gros français de 47 ans qui nous salue direct, en nous demandant si on est là pour l’open bar. Et ben oui garçon !! Il nous explique que le bracelet est pour l’open bar, le tampon noir pour ressortir si on va faire pipi dehors car on a trop bu, et le tampon rouge pour la terrasse. Ah bon il y a une terrasse ?? Cool ! Il nous souhaite une bonne soirée et nous donne rendez-vous dans 4-5 verres. Pas de soucis ! La soirée s’annonce bien ! Déjà derrière nous à l’entrée, on avait rencontré deux autres français qui nous avaient entendus discuter en français. On fait un tour rapide du bar, commande deux mojitos, et direction la terrasse… Trop classe ! Il fait assez chaud (dans les 35°C à 21h), mais il y a de gros ventilos qui projettent un peu d’eau pulvérisée, bref, on est bien. On repère les deux français de l’entrée qui s’installent avec d’autres étrangers, des français sûrement. On décide de se poser sur le rebord de la terrasse le temps de boire le mojito avant d’aller rencontrer des gens, mais là un gars à côté de nous nous accoste direct : “Hey guys ! How are you? Where do you come from? Come on, come with us, and take a sit! Do you want to try the chicha? Apple flavor, come on!!” Avec un gros accent américain. Pour les non-anglophones, ça disait : “Et comment qu’c’est gros ? bien ou bien ? Viens donc…” Euh non pardon, ça c’est du vosgien… “Salut les mecs ! Ca va ? Vous venez d’où ? Venez avec nous, prenez une chaise et goutez à la chicha, goût pomme !“. Alors ce gars était un gros rigolo : Il est à l’origine anglais, mais il a vécu onze ans à Budapest (oui coco, et il a plein d’adresses de bars de fou, mais je te fais confiance tu les as déjà trouvé !), en Hollande, en Pologne, en Espagne, aux UK, en Autriche, et il revient de deux ans au Canada. Son père est indien (mais ça ne se voit pas du tout !) et il profite un peu – beaucoup – des sous de papa pour faire la fête partout dans le monde. Il a passé toue sa vie à voyager en faisant ses études de commerce, et il était là avec son cousin indien. On s’installe à une table, discute pas mal, on raconte plein de conneries et mine de rien cette poche d’anglais nous lance un défi : “Ok guys, each time i drink, you drink !“ “All right, let’s go !!“. D’où le fait qu’après un quart d’heure assis, on en était déjà à un mojito, deux vodka coca et un whisky coca (oui, ils se sont trompés les serveurs, mais faut pas gâcher !!).

Il n’y avait pas grand monde au début, mais petit à petit les gens sont arrivés. Le plus hallucinant, c’est qu’en fait mise à part le cousin de notre pote et les serveurs, il n’y avait pas d’autres indiens ! Une fois que la terrasse était blindé, on a laissé notre pote multi-citoyen avec un belge qui était venu à notre table, et on a commencé à aller faire un tour, un verre à la main bien sûr… C’est l’avantage des open bars : Tu vas au bar, commande un verre d’alcool comme si tu demandais un verre d’eau, et tu remets ça toutes les 10 minutes ! On a donc rencontré des espagnols, un new yorkais, des français, encore des français, toujours des français (mais c’est pas possible c‘est une invasion !), des italiens, des allemands, un marocain, une autre belge, et encore plein d’autre que j’ai oublié ! Voici quelques photos de la soirée :

Non, ce n'est pas vrai, je ne cache pas les preuves des 35°C ambiant ! ^^

Par contre je peux balancer qu’après avoir couché Antoine à 2h30 (Ahahah il était mal !), j’ai dormi environ 3h30, mais j’avais une patate d’enfer pour bosser ! Yannick (mon tuteur français), si tu lis ces lignes tu peux confirmer, tu m’as eu au téléphone pour une conference call très formel et sérieuse, et j’étais en forme, pas un pète de jeu !! Le soir par contre, j’ai eu un bon coup de bar… Euh barre pardon, en revenant de mes 10 longueurs à la piscine…

Comme on a peur de rien, on a décidé de remettre ça ce soir – même si le plan d’attaque n’est pas encore bien défini – et bien sûr, jeudi prochain, on y sera encore !!

Voilà, sinon il me reste moins de deux semaines ici, d’où notre empressement à profiter. Autant vous prévenir tout de suite, mon retour en France sonnera la fin de mon voyage, et donc de ce blog avec… Snif !

Bizoos

Une semaine en colloc

Bonjour tout le monde,

Comment ça va ? Remis de ce week-end aux portes de l’Himalaya ? Pas trop fatigant ? Si ? C’est normal…

Comme je vous l’avais dit, la barre était haute pour qu’on s’amuse autant après ça avec Antoine… Mais je trouve qu’en une semaine on s’est déjà pas mal débrouillé ! Alors revenons sur ces 7 derniers jours…

Lundi fut une journée tranquille. On s’était dit qu’il faudrait peut être qu’on se pose un peu. Comme Antoine avait ramené du vin, il était temps de fêter son arrivée avec un petit Saint Emilion… Bah oui, il n’a pas amené de la merde !! Le vin n’étant pas commun en Inde, les tire-bouchons se font rares aussi ! Du coup, on avait décidé d’enfoncer le bouchon. N’en étant pas à ma première expérience à ce niveau, j’explique à Antoine comment faire, et je retourne au salon. 5 minutes après, je me retourne, et j’hurle… STOOOOOOOOP ! Il me regarde étonné, ne comprenant pas trop ce qui se passait. En fait, il avait trouvé un outil pile adapté au diamètre du bouchon, une sorte de craie… Malheureusement, cette craie était un puissant anti-cafard très nocif… Le bouchon était à moitié enfoncé… Que faire ?? Il hésitait beaucoup, mais perso après 5 mois, il était hors de question que l’on jette un St Emilion comme ça ! Alors on l’a nettoyé, on a même brûlé le goulot au dessus du feu, renettoyé, réfléchi pas mal, et on en est arrivé à la conclusion suivante : « Bon, si l’un de nous deux commence à tourner au vert, l’autre le prend sur le dos et l’emmène en courant à l’hôpital, ok ? ». Et on l’a bu… Et il était délicieux ! Et comme on n’avait pas de viande pour manger avec, on a commandé des pizzas. Oui je sais il y a mieux pour un vin de cette classe, mais c’était le seul moyen d’avoir un peu de poulet avec !!

Mardi, je suis allé chez le coiffeur en sortant du boulot, et Antoine m’a accompagné pour voir ce comment c’était… Je ne suis pas tombé sur le même mec que d’habitude, et je n’étais pas été déçu ! Il m’a complètement loupé ! Ca devait arriver au bout de la 3^e fois en Inde… J’ai du lui demandé 5 fois plus court sur les côté car il n’avait pas voulu utiliser la tondeuse pour débuter, du coup il s’est fait engueuler en hindi pas ses collègues, je n’ai pas tout suivi mais ça n’avait pas l’air gentil ! Je me retrouve donc avec une frange de travers, des cheveux plus longs derrière que devant, mais bon avec un peu de gel je dissimule tout ça comme je peux !

Mercredi, On s’est dit : “Bon, aujourd’hui repos, on rentre tôt c’est cool“. Mais le destin en avait décidé autrement : En prenant l’ascenseur, un voisin a engagé la discussion, et nous a priés de monter chez lui au 6^e pour discuter un peu. C’est un jeune ingénieur vivant en colloc avec deux autres mecs. On a discuté un peu, de tout et de rien, c’était bien sympa. Il a envoyé son colloc acheter de la Limca (limonade locale dont les indiens raffolent) et des gâteaux apéro. On est reparti vers 20h, et la soirée était déjà bien entamée ! Mais on a rien fait de plus.

Jeudi, on s’est motivé pour sortir… En fait, on a quelques sites internet qui indiquent les différentes soirées qui ont lieu dans Delhi chaque soir. On en a trouvé trois quatre, puis 15 20, puis on en a choisi une puisqu’on ne pouvait pas toutes les faire ! Normalement, c’était une soirée expats open-bar… Normalement… Mais en fait, pas du tout ! Déjà, le taxi est venu nous chercher à 20h40, et Antoine avait fait une petite sieste, et du coup il a failli plus vouloir sortir, alors que c’était lui qui était à fond jusque là ! Mais bon, après environ 2min30, il a retrouvé la patate et on a bougé. Première difficulté : On avait marqué l’adresse du bar sur un papier, mais le chauffeur ne sait pas lire l’anglais ! Du coup, on appelle Reina, et lui lit l’adresse en hindi, mais (comme d’habitude avec ce nouveau chauffeur !), il ne connaissait pas ! Alors on lui dit : “File à CP (prononcez CiPi, ça fait plus “hype“, Connaught Place), et après on avisera“, car on savait que ce n’était pas loin. Oui mais voilà, il ne savait même pas aller à CP, donc là on était assez mal barré ! “Bon, ben roule vers Delhi, on t’expliquera…“ La galère commençait ! En route, j’appelle mon collègue Akhilesh qui habite Delhi, il explique au chauffeur comment aller à Connaught Pla ce, et lui dit de demander ensuite… On part donc vers Delhi. Comme je connaissais à peu près le chemin, je pouvais vérifier si ça allait dans la bonne direction ou pas. Deuxième obstacle : Un bouchon monumental. Pour traverser la Yamuna River, on a bien attendu 20 minutes sans bouger… Quand enfin ça a redémarré, le taxi a fait 20 mètres… Puis demi-tour ! En fait il voulait prendre un autre pont, j’ai cru que j’allais lui péter la gueule, mais je me suis retenu ! Et arrivés à CP, là le festival a commencé… Il demandait toutes les 5 minutes la route, mais il oubliait au fur et à mesure qu’il roulait, donc il prenait une mauvaise route, et redemandait… Au bout d’un moment j’en ai eu marre, alors j’ai demandé moi-même pour avoir la version anglaise, et je l’ai guidé, car on tournait depuis 45min ! Arrivé sur place, on a cru qu’on halluciné, puisqu’à part un resto super classe, on ne voyait pas de soirée open bar ! On s’est installé quand même, vu qu’il n’y avait rien d’autre aux alentours. On s’est dit qu’on se ferait des soirées open bars plus tard, et qu’aujourd’hui, on se faisait le resto des rois… Et on n’a pas été déçu ! Forcément, le manager de salle était pour nous, et on était servi à la seconde. Un verre vide ? Ils le remplissent. On prend une photo, ils se proposent de nous prendre. On s’est bu des mojitos en mangeant du poulet vraiment TRES bon, qui fondait dans la bouche… Le lounge était vraiment très classe :

C’était une bonne soirée. On est reparti à 1h du matin, le ventre plein, c’était la première sortie à Delhi pour Antoine, et même si elle ne correspondait pas forcément à nos attentes, on s’est bien amusé quand même…

Vendredi, on s’est reposé un peu de la veille et du reste de la semaine, car en fait on ne s’est jamais couché avant 1h du mat… Bon ok, comme avant quand j’étais seul ! Mais bon… La piscine nous faisait des yeux doux, donc en rentrant, on a sorti le short de bain et on a été testé. Un gars surveillait et nous a demandé le numéro d’appart… Mais comme je sais compter en hindi maintenant, j’ai pu lui dire en indien, trop la classe ! Comme il avait une mémoire de poule, il a fallu que je lui écrive quand même sur un papier plus tard. Ca faisait trop du bien de se baigner en rentrant du boulot, avec les 35°C ambiant ! Et puis l’eau n’est pas froide du tout ! On y rentre sans problème ! On a instauré une règle : On ira tous les soirs en rentrant du boulot, et on fera minimum 10 longueurs. En rentrant on a bu un apéro pour fêter le premier samedi de travail pour Antoine, qui découvre la joie des horaires indiens !

Samedi, Boulot, boulot… En plus plein de gens étaient absents, donc c’était dur de s’y mettre ! Mais comme je repars bientôt et qu’il y a plein de choses à faire pour le projet, bah j’ai bossé, beaucoup bossé même ! Le soir on est resté à jouer au tennis de table avec les collègues, pour ensuite aller directement chez Sanjeev, pour faire une petite soirée. Juste avant de partir, Antoine est allé demander à Mr Sinha, DRH, si l’on pouvait prendre le taxi, puisqu’on ne le payait pas jusqu’à présent, y compris pour les sorties perso… Mais là il a sauté sur l’occas’ que ce soit Antoine et qu’il ait proposé un arrangement pour le prix, pour nous le faire payer à partir de maintenant. Fini les sorties gratuites ! Perso je repars dans 2 semaines, donc ce n’est pas trop grave, mais ça m’ennuie pour Antoine, puisqu’il sera dans la nouvelle usine qu’il installe, et comme il y a une petite compétition entre les deux, ils risquent de ne rien lui accorder, y compris le taxi pour venir au boulot à terme je pense… Abusé quoi ! Enfin ça ne nous a pas découragé, on a fait une bonne petite soirée chez Sanjeev, qui a fini sur le toit à discuté sous les étoiles, de débattre sur certains points culturels (filles, religions, environnements, filles, sexe… Oui bah ça les titille tout ça !) Ils étaient pas mal allumés, et Antoine n’avait pas bu, puisqu’il avait des petits soucis d’estomac ! Première semaine en Inde oblige… Mouahahah j’y ai échappé ! On a mangé par terre à l’indienne, et avant on a été faire les courses dans le quartier pour manger, et acheter des médocs pour notre français malade, c’était trop bien !

Dimanche, Grasse maaaaaaat’ !!! Ou pas… Le mec qui fait le ménage dans les appartements a sonné à 8h30 pour savoir s’il devait le faire chez nous… “Aaaarg ! Repasse dans une semaine, on verra, là je dors“… Du coup j’ai comaté jusqu’à 11h, puis petit déj, et on est allé se baigner dans la piscine ! Il n’y avait qu’un petit indien avec nous, donc on avait la piscine pour nous tous seul, c’était top !

Après une petite douche, le temps de faire une lessive et on était prêt pour partir à Noida. En fait on devait rejoindre Sanjeev, pour qu’il m’aide à acheter une belle kupta pour moi. Kup quoi ? Kupta, un haut indien pour homme… Comme on paye le taxi, et qu’en plus il n’y connait rien, on a préféré prendre un rickshaw. Seul petit soucis, à Greater Noida où on vit, ils se font rares, et il n’y a qu’un mec qui les gère (c’est un peu comme des “macs“ : Tu t’arranges avec lui pour les tarifs, et il te donne le chauffeur qui sait où tu veux aller). Du coup il nous proposer 400, moyenné à 300 Rs. On a eu beau appelé Sanjeev pour qu’il négocie, rien à faire, et comme il savait qu’on n’avait pas d’autre choix, il en a profité ! Bon, on a fini par payer, et on est parti. Et c’est là qu’on voit qu’on est loin… Puisqu’en rickshaw à 40km/h, c’est long ! 1h plus tard, on arrivait enfin au mall (Spice world), et j’ai acheté un pantalon en lin et une kupta, je suis trop content de mes achats. Voici une photo avec juste le haut, et une bouteille de Limca, limonade indienne par excellence, pour faire l’indien jusqu’au bout :

Comme le mall (centre commercial) n’était pas très grand, on a décidé d’aller rejoindre Pramod et Praveen au « Great India Place », le plus grand mall d’Inde. On a eu du mal à les retrouver, et du coup on a été mangé au KFC en attendant ! Comment ça il n’était que 18h30 ? Et alors ? Ici, les restos sont pleins toute la journée, les indiens mangent vraiment à toute heure !

Praveen et Pramod nous ont rejoint au KFC pour finir nos cuisses de poulets, et on les a reperdu après, du coup on a fait un tour dans le centre, puis attendu un peu dehors, avant de reprendre le rickshaw…

On attend…

Dehors, on a pu voir toujours ce paradoxe indien, avec Atta market en face, crasseux, pauvres, dans la boue, et de l’autre côté ce centre commercial tout neuf, avec des affiches de 5 mètres par dix, les plus grandes marques (Guess, Adidas, Nike, Benetton, Puma, Reebok, etc.), un parc d’attraction, la folie des grandeurs…

On a repris un rickshaw pour… 160 Rs ! Comme quoi on s’était bien fait volé à l’allé, mais bon… Antoine s’est endormi sur le retour, et il y avait de quoi, puisque 45 km sur une autoroute toute droite, à 40 km/h (30 dans les montées), c’est long !

En rentrant, j’ai vu mon charmant voisin d’à côté sur la terrasse. Fidèle à lui-même après 3 mots, il fallait que je fasse le tour pour venir discuter chez lui, bien installé dans le canapé ! Ne me demandez pas son nom, puisque je ne m’en souviens plus ! Au pire, on peut l’appeler M. Singh, puisqu’il est sikh et que tous les sikhs s’appellent Singh ici ! Si vous êtes musulman, c’est khan, et indien c’est Kumar, à quelques variations prêt (mais la fin du nom finira toujours comme ça en tout cas !). Je lui ai présenté Antoine, et Juti, notre voisin du 6^e étage qui venait pour l’apéro est venu avec nous du coup. On a discuté une demi-heure, puis on est retourné à l’appart. On a offert une bière à Juti, et après un verre il était sec ! Il a squatté jusqu’à minuit, quand on lui a gentiment dit qu’il fallait qu’il aille diner !

C’était quand même bien intéressant de parler avec lui car il va se marier dans peu de temps (il m’a invité mais c’est 3 jours après mon départ, à Udaipur en plus, une ville magnifique pleine de lacs et de tigres ! AAAAAAAAAAAAAAAAARG !), et du coup ça a ouvert le débat sur pas mal de points culturels et religieux… Intéressante rencontre.

Voili voilou, comme vous avez pu le voir, ce fut une semaine chargée ! On ne s’est pas trop mal débrouillé pour garder un rythme élevé non ? Si vous voulez, vous pouvez lire pleins de choses rigolotes sur cette semaine, allez faire un tour sur le blog d’Antoine, avec ces yeux neufs ! Il a déjà fait quelques articles bien rigolos ! (“En Inde on ne…“ par exemple).

On fait un code : Ce qui y vont peuvent laisser un commentaire avec au milieu du com’ le mot “banane“ ok ?

Ah si, dernière nouvelle : Un collègue du BE rentre direct chez lui d’urgence aujourd’hui : Il a la jaunisse ! Ces yeux commencent à tourner au jaune, donc le foie a déjà bien mangé. Et ici tu restes cloué un petit bout de temps au lit dans la douleur apparemment (traitement cher et peu efficace, un mois de guérison minimum), donc il prend l’avion pour être chez ses parents, avant d’être trop naze. Cela viendrait du fait qu’il est bu de l’eau “soit disant filtrée“ mais qui ne l’était pas assez, et sur une trop longue période. Quatre collègues l’ont déjà eu ici en un an !

Gros bizoos

Mussorie, suite & fin

(Si vous n'aimez pas la musique, faite suivant à droite...)


Bonjour à tous,

Vraiment désolé pour hier, encore ! Je vous jure, autant les deux premiers je l’ai fait exprès (Mouahahah !), mais celui d’hier était impromptu…

Je vous avez laissé à notre retour du rafting. On était trempé jusqu’au os, mais la pluie chaude faisait du bien, donc on en a profité pour rester un peu dans le jardin et au bord du Gange. Excité par le raft, on a bien fait les cons !

Je suis remonté chercher mon appareil photo, et en redescendant ils trippaient devant une mini grenouille dans l’herbe ! Alors on lui a demandé la permission de la photographier en échange de 10 Rs (oui, même les grenouilles font payer les photos ici, parfaitement !) :

Regardez vu de haut, on n’est pas beaux le cul en l’air caché sous les serviettes pour protéger l’appareil ?

S’en sont suivi des galipettes dans l’herbe détrempée, des simulations d’apéro à l’eau de pluie, etc.

Des courses poursuite (tout ça parce que j’avais jeté un verre d’eau de pluie dans la tronche de Praveen, alors qu’on était trempé !), des concours de grimaces (je vous jure de vrais gamins !) :

Antoine a été initié au Yoga, mais c’était surtout pour se foutre de lui dans son dos !

Et puis après on s’est dit que vu qu’on était plus que trempés, il serait peut être temps d’aller se doucher ! Ce qu’on a fait avec Antoine. Nos indiens étaient surexcités donc ils ont continué la séance photo craquage :

Et une fois que l’on est sorti de la douche, qu’on était tranquille posé et prêt pour l’apéro (on avait récupéré une bouteille de vodka, importé de France ! C’est pour dire la qualité…), quand ils sont revenus tous joisses pour nous dire qu’on allait prendre l’apéro sous la pluie ! Bon on était tout sec et bien au chaud dans des nouvelles fringues, alors on leur a dit de prendre un verre en bas et de remonter prendre les autres avec nous à l’abri :

Petit moment de détente pour nous… Voire même grand, puisque prendre UN verre en Inde = 1h30 ! Mais ce n’était pas plus mal de se poser…

Le matin, on s’était dit (sans grande espérance……..) que l’on devait décoller avant 14h pour ne pas arriver trop tard… Mais vu qu’ils sont remontés prendre la fin de l’apéro à 14h, on n’était pas sorti ! Pendant que je me reposais, Antoine a été faire un tour à pied sous la pluie vers les temples à flan de montagnes que l’on avait pu admirer en faisant du raft. Il est revenu tout sale, mais avec des supères photos que je ne résiste pas de vous donner (sympa le mec hein ?) :

Il était 15h30 quand il est revenu (il avait anticipé le retard indien, adaptabilité = efficacité !), et nous on finissait la bouteille de vodka. Je les poussais pour qu’ils prennent leur douche, et on a enfin décollé vers 16h…

Avec tous les efforts qu’ils avaient fait ce dimanche (oui, pour eux c’était un week-end sportif de fou !), il était hors de question qu’ils mangent végétarien, donc on s’est dit qu’on mangerait sur la route… Et là, le cirque a commencé, rigolo au départ, relou au bout de 2h30 ! Ils s’arrêtaient à chaque resto de route pour savoir si c’était vég’ ou non-vég’, et on a eu beau leur expliqué avec Antoine que vu que l’on était dans une ville sacrée, il n’y aurait que des restos vég’, ils n’ont rien voulu savoir ! (on l’avait lu dans le guide du routard). Même le chauffeur si gentil répondant oui à chaque demi-tour, à chaque marche arrière, a fini par craquer en disant que lui, il mangerait là (même si finalement un truc clochait et il est reparti sans mangé !) ! Du coup là, j’ai dit qu’ils commençaient à souler un peu, puisque du non-vég’ c’est qu’ils mangent tous les jours, donc si on pouvait faire une exception pour aujourd’hui et avancer un peu ce serait pas mal !! Après 2h30 de route, on était toujours dans la banlieue de Rishikesh, on avait fait moins de 30km !!!! Mais, vous n’enlevez pas un poulet de la tête d’un indien comme ça !! Donc on a continué la mascarade jusqu’à 18h, pour enfin trouvé un mini resto chinois pas très propre, voire même un peu crado, mais il faisait du poulet, et qui plus est, de l’alcool, donc goooooooooo ! Je n’ai pas de photo du resto… Ah si attendez, une seule :

Après 2 bières et demi chacun (soit 1,65 L), et du poulet plein le ventre, on était bien…! On avait invité le chauffeur a mangé avec nous plutôt que dans la rue, puisqu’il avait été super conciliant (la plupart des chauffeurs les auraient envoyé se faire f*** !). Enfin, “avec nous“, c’est un grand mot, à la table d’à côté quoi ! Ca fait toujours mal au cœur de le voir seul, à écouter nos bêtises en rigolant doucement pour ne pas qu’on le voit, sans pouvoir participer sachant qu’il avait le même âge que nous ! Mais bon, même lui n’aurait pas accepté, donc il faut s’y faire (ou du moins laisser faire !) car c’est ainsi ici…

On est reparti plus détendu et tout le monde s’est vite endormi dans la voiture, par intermittence bien sûr, puisque pour corser un peu plus l’affaire, la route était fermée donc on a du prendre une “déviation“, c'est-à-dire un chemin avec des bosses dignes d’un grand huit ! C’était assez rigolo mais compliqué pour dormir !!! On a traversé des flaques de 50cm de fond sur des mètres et des mètres, des voitures étaient bloqués en voiture dans la boue, etc., l’aventure quoi ! Le chauffeur était à fond, il roulait vraiment comme un grand malade, j’en arrivais même à flipper parfois, c’est pour vous dire ! On a dérapé sur des graviers, pilé à 3cm de vaches sacrées, bref, j’ai fini par fermer les yeux, c’était plus facile !

Tout allait bien jusqu’à ce que l’on tombe sur un embouteillage de folie, avec pas moyen d’avancer d’un millimètre ! On a appris qu’il y avait eu un accident avec 15 morts (étonnant n’est-ce pas ?), et du coup, une fois le carrefour passé (1h plus tard), on a bien roulé 5km en longeant des bouchons de fou dans l’autre sens, jusqu’au moment où un bus local avait vraiment du craquer, puisque il avait voulu doubler sur la dernière demi voie qu’il nous restait pour passer (ils en avaient improvisé 3, avec des largeurs de camions dans l’autre sens !), du coup, tout était bloqué pour de bon.

On a profité pour faire un flash spécial d’info avec Antoine, au grand plaisir de nos voisins de bouchons qui étaient mort de rire ! Mettez le son et tendez l’oreille c’est loin :

Mais là, super pilote a prouvé son efficacité ! Il est sorti de la caisse, demandé au camion un par un d’avancer ou de reculer de 5cm (puisqu’ils étaient cul à cul), pour que finalement notre voiture passe au millimètre ! Il a pu couper toutes les voies, pour partir dans le fossé à contre sens. Il y avait des trous si gros qu’on a touché le sol avec le châssis plus d’une fois ! Mais n’empêche qu’on s’en est sorti, et que devait être les seul !! Après la route était totalement vide !!!

La suite du voyage a été ponctuée des coups de freins habituels, et on n’a pas mal dormi !

On a déposé tout le monde et le taxi nous a ramener en dernier à 1h du mat… On était un peu d’équerre mais très content du week-end ! Sacré baptême du feu pour Antoine, et du coup la barre est haute pour continuer sur ce rythme… On se débrouille pas mal pour l’instant, mais ça, c’est une autre histoire père castor… Dimanche peut être.

Pour les plus matérialistes qui se demandent combien cela nous a coûté, je peux vous le dire puisqu’on a fait les comptes : un peu moins de 65€, tout compris : Taxis, hôtel, repas, alcools, rafting, etc. Donc rien du tout comparé au plaisir que l’on a eu !

J’espère que ce récit un peu trop long vous a plu autant que nous, nous l’avons vécu... Je pense pouvoir dire après avoir réalisé ce rêve que je peux rentrer un peu moins triste, un peu plus apaisé. Je suis conscient d’avoir vécu un truc énorme, et je peux dire au revoir à l’Inde sereinement après ça… La vie est belle, je suis… HEUREUX.

Bizoos à tous